Les cinq coordonnatrices du CET qui ont œuvré à la préparation du concours et de la cérémonie des résultats. De droite à gauche, Mme Ruth Pyram, Monica Célestin, Sherly Célicourt, Manick Maître et Nadine Joseph.
0 Commentaires
Le 15 mars 2020 s'est tenu le grand concours national scolaire autour de la francophonie. Les résultats seront publiés mi octobre. Suivez le lien pour en connaître les détails : francophonie2020haiti.blogspot.com/ « La Francophonie expliquée aux élèves haïtiens » Ce mois de mars 2020 ramène le 50e anniversaire de la Francophonie institutionnelle. Chaque année, au mois de mars, les élèves haïtiens participent activement à diverses activités célébrant la francophonie à travers des ateliers d’écriture ou de lecture, la déclamation de textes poétiques, des dictées, la chanson francophone, etc. Dans les imaginaires, on finit par réduire la francophonie, tantôt à une période de l’année (quinzaine de la francophonie), tantôt à des activités classiques ou encore à la langue française, voire à la France, tout court. Car, même si la langue française en partage est le trait d’union de la francophonie, une telle vision, reste, bien évidemment, fort réductrice, voire caricaturale. Force est de constater que beaucoup de jeunes, et même des adultes, ne savent rien ou pas grand chose du fondement de la francophonie, de ses objectifs, des valeurs qu’elle défend, des membres, de ses actions dans le monde, etc. Aussi, l’Association des Professeurs de Français d’Haïti (APROFH), le CET et le Réseau des écoles partenaires de l’Ambassade de France se saisissent de ce cinquantenaire pour inscrire leurs activités dans une démarche pédagogique, à savoir : faire connaître la francophonie au public scolaire. Les organisateurs ont mis à la disposition des candidats les thèmes et supports (à titre indicatif) qui leur permettront de participer au concours.
La grippe COVID 19 est apparue en Haïti, dans un pays rendu exsangue par la crise sociale, économique et politique qui sévit depuis plusieurs mois. 16 cas sont déclarés au 31 mars. Le pays est redevenu "lock", écoles fermées, couvre-feu le soir, confinement partiel, tout ceci dans un contexte sanitaire déplorable... Plus que jamais nous assurons nos partenaires de notre soutien et depuis notre confinement, suivons leur situation au quotidien... Covid-19 : 16 cas d’infection au 31 mars 2020 / Personnels soignants recherchés, mais attention aux effets de spectacles dans l’approche gouvernementale. Les autorités doivent mobiliser tout le personnel de santé, public et privé, à travers une structure afin d’avoir le maximum de compétences disponibles,pour faire face à la pandémie. « Le temps est à l’action étatique et collective, et non au spectacle », déclare le Centre d’analyse et de recherche en Droits Humains (CARDH). « Élaborer et rendre public un plan d’action stratégique, clair et concret de réponses à la crise du Covid-19, respecter les mesures prises et promesses faites pour l’allocation de fonds et de ressources médicales pour répondre à la menace du Covid-19 ».L’organisme de défense des Droits Humains encourage les autorités à continuer d’informer la population, de manière régulière et en temps réel, sur l’évolution du nouveau coronavirus, sur le territoire national, et à respecter les principes fondamentaux des Droits Humains, dans l’élaboration et l’application et réitérer les vulnérabilités et manques de ressources, évidents d’Haïti, à répondre à une potentielle pandémie sur son territoire.Le CARDH exige la fermeture totale des aéroports et un contrôle rigoureux au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine.Il appelle à limiter considérablement les transports en commun, dont les conditions de fonctionnement sont, sans doute, un autre facteur de propagation de la maladie.« L’État doit donc prendre toutes les mesures pour limiter le nombre de passagers dans les voitures publiques, conformément aux normes édictées par les spécialistes, et s’assurer que les voyageurs ont la protection nécessaire ».« Rien n’est fait pour préparer et protéger le personnel de santé dans les hôpitaux publics. Il n’existe qu’un seul centre de dépistage de Covid-19 pour tout le pays.Comment doit-on se comporter avec les malades, qui sont dans la première phase, et informer la population sur les espaces réservés aux cas de complications » ?, s’interroge le regroupement politique « le Forum patriotique de Papaye» . « Notre système social, déjà délétère, risque de ne pas se relever. La promiscuité dans certains quartiers est un problème majeur. Nos conditions d’existence laissent à désirer et nous redoutons une croissance exponentielle du nombre de contaminations », relèvent plusieurs autres organisations, qui exhortent les autorités à faire preuve de bonne volonté et à intervenir, afin de réduire les effets de la crise sanitaire sur les communautés vulnérables. Des dispositions doivent être prises, afin de permettre aux personnes handicapées et aveugles d’être touchées par les messages de sensibilisation autour de la pandémie de Covid-19, souhaite l’organisme de Droits Humains Collectif Défenseurs Plus, qui demande de mettre en place un centre provisoire pour loger les enfants des rues. Un recrutement est en cours pour tous personnels soignants désireux de travailler dans les centre s d’isolements, en vue d’aider à la prise en charge des personnes infectées, annonce le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP). « Nous allons continuer à mettre en place plus de centres d’isolement et de quarantaine, et former les personnels, qui doivent prendre soin des personnes contaminées ». Parallèlement, une cellule spéciale, de prise en charge au Covid-19, composée de chauffeurs, d’infirmières, de secouristes et d’ambulances, est opérationnelle, au niveau du Centre ambulancier national. Au 31 mars 2020, 16 cas de personnes infectées au Covid-19 sont confirmés en Haïti. Une semaine en Haïti, hebdomadaire du Collectif Haïti de France, n°1436 du 2 avril 2020 Malgré la précarité de leur propre situation, nous avons reçu ce message de nos partenaires cette nuit. Depuis, nous avons reçu par WhatsApp l’information qu’ils en sont au stade 2. C'est-à-dire que les semaines à venir vont être bien pires...
Chers amis (es), C’est pas la peine de vous demander comment vous êtes. Je suis au quotidien la situation de chez vous et d’ailleurs autant que vous le faites pour nous ici. Les politiciens haïtiens nous avaient confiné à la maison pendant plusieurs mois dans le cadre de l’opération « lock » avec toutes ses conséquences néfastes que vous savez, maintenant c’est à votre tour d’être confinés par Corona. J’imagine votre situation où la maison se transforme en espace carcéral presque. Les patients testés positifs sont dans une situation pire. Nos pensées vont donc vers vous et les vôtres et nous espérons que la courbe va être bientôt aplatie et que l’épidémie sera arrêtée dans sa course avant d’atteindre Haïti, pays extrêmement vulnérable comme vous le savez. Ce serait la catastrophe si on en est frappé compte tenu de la déconfiture de l’Etat et du système de santé. Nous remettons les prix aux écoles gagnantes demain ; nous avons pris des dispositions pour réduire la participation et éviter la foule tout en écourtant la cérémonie même si le gouvernement n’a pris que des mesures partielles liées aux vols vers Haïti. Les compagnies aériennes USA peuvent encore voler vers nous alors que les décès se comptent là-bas par centaines. Chez nous, 2 patients suspects ont failli être lynchés par des gens…. Les travaux d’électricité se sont arrêtés momentanément en attendant la réception d’une réponse positive pour une demande de branchement. On reste en contact ; vous avez le bonjour de tout le staff du CET engagé dans la sensibilisation à la prévention et dans la clôture du concours… Affections La sixième édition du concours scolaire de nouvelles est lancée ! Les jeunes écrivains plancheront cette année sur un incipit de l'écrivaine canadienne India Desjardins. Pour en savoir plus...
Avec nos partenaires : le Centre d'Éducation pour Tous (CET), l' Association des Professeurs de Français et de Créole en Haïti (APROFH) et le Centre de Promotion de l'Excellence pour la Culture et la Citoyenneté (CPECC), un grand concours scolaire avec de nombreux prix ! En savoir plus.
Des reportages à écouter, réécouter... janvier 2020 Interception le 05 janvier 2020 sur France Inter, un reportage de Philippe Bardonnaud, Vanessa Descouraux, Géraldine Hallot Entre ruines et violence, Haïti aspire à la démocratie TV Arte, une série de reportages de Marie-Sophie Keller
https://www.arte.tv/fr/videos/092364-006-A/haiti-2010-2019-le-seisme-et-apres/ Un responsable du CET est venu en France début décembre, nous l’avons rencontré. Voici en bref l’état de la situation là-bas. La situation de pays lock a rendu les activités du CET très difficiles. Ils continuent cependant : 1. D’abord actuellement, en Haïti, on circule, les écoles devraient même avoir repris, à petits pas peut-être, mais devraient fonctionner jusqu’aux vacances de Noël. L’école Pierre Labitrie a repris avec des effectifs réduits, la cantine d’ores et déjà fonctionne. 2. Le projet d’électrification : une rencontre avec la Mairie doit se faire avant les vacances de Noël pour démarrer les travaux. Dans une classe, les activités reprennent La cantine Le CET n’a jamais interrompu ses actions auprès des jeunes scolaires déscolarisés en ces moments de troubles. Il a initié des animations lectures encadrées par des jeunes boursiers, il s’est engagé à mettre en place la fête de fin d’année destinée à ces gamins lecteurs et leurs familles, tellement perturbés pour beaucoup... Encadrés par les boursiers du CET, les enfants déscolarisés du quartier fêtent la fin d'année Et encore...
1. Du 16 au 21 décembre le CET et l’APROFH avec l’aide de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) mettent en place une formation destinée à de jeunes Haïtiens, parmi lesquels des boursiers, autour de micro projets sur la revalorisation des déchets. 2. Deux maisons ont été louées qui hébergent dans un cadre plus sécurisé 11 jeunes filles, dont certaines ont été violées. 3. Le concours de nouvelles n'a pas pu être mis en place à cause de la situation. « La vie nous a quittés » : Haïti paralysé par la contestation La colère contre le président Jovenel Moïse agite depuis fin août un pays déjà ravagé par la misère. Par Nicolas Bourcier Publié hier à 10h56, mis à jour à 05h57 Des manifestants près d’un camion en feu le 19 novembre à Port-au-Prince. JEANTY JUNIOR AUGUSTIN / REUTERS Il faut rouler vite pour accéder à l’hôpital Immaculée Conception des Cayes, la plus grande ville du sud d’Haïti. Les barrages sont nombreux et imprévisibles, les rumeurs d’enlèvements tenaces. Il y a quelques jours, un prêtre a été kidnappé en pleine rue par six jeunes hommes armés avant d’être relâché moyennant une rançon. Peu avant, c’était le tour d’un chauffeur d’une institution privée. « La situation est très critique et déplorable, certains profitent en plus des événements », souffle Miss André, élégante quinquagénaire responsable à mi-temps du service pédiatrique de l’établissement. Par « les événements », il faut comprendre les deux mois et demi de blocage du pays. « Peyi lok », comme on dit ici. La paralysie totale. Les soins, les écoles, les services publics, le commerce, les activités de production déjà faibles, tout est à l’arrêt, ou presque. Les tribunaux sont fermés. Trois bâtiments judiciaires ont été incendiés. Et plusieurs commissariats ont été attaqués. En Haïti, un projet pharaonique a échoué face à l’hostilité des habitants Depuis la fin août, le vaste mouvement de protestation contre le président Jovenel Moïse, contesté par l’opposition depuis son élection en février 2017, s’est accentué à la suite d’une longue pénurie de carburant à travers tout le pays. Les manifestations contre les scandales de corruption impliquant le chef de l’Etat, lancées voilà plus d’un an et qui ont fait une centaine de victimes, se sont transformées en brasier géant. Quarante-deux morts, au moins, sont venus s’ajouter ces dernières semaines au décompte macabre. Violence inouïe« Jamais le pays n’a connu pareille ébullition », poursuit Miss André. Sympathisants de partis politiques, organisations luttant contre les infractions financières et les inégalités sociales, personnel de santé, ouvriers, secteurs universitaires et religieux, tous réclament la démission du président. Des centaines de policiers ont même défilé à plusieurs reprises pour revendiquer de meilleurs salaires et le droit de créer un syndicat. Chaque jour, des protestataires érigent des barricades et bloquent les principaux axes avec leurs cortèges de violences, d’émeutes et de déclarations enflammées. A la répression des forces de l’ordre sont venues se greffer les attaques de gangs à la solde des autorités, des bandes de plusieurs centaines de jeunes armés et d’une violence inouïe. Lundi 18 novembre, jour de fête nationale, quatre personnes ont été blessées par balle lors d’une manifestation dans la capitale, Port-au-Prince. D’autres rassemblements ont eu lieu en province. Dans un pays où plus de 60 % de la population survit avec moins de deux dollars () (1,80 euros) par jour, la colère devient une arme redoutable. Aux Cayes, la ville s’est installée dès le début comme un des foyers de la contestation. Loin de la capitale, cette région considérée comme un bastion de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide (l’ancien prêtre devenu porte-parole des déshérités est originaire d’une bourgade proche, Port-Salut) a été entièrement coupée du monde pendant près de six semaines. Avec son lot de drames et de revers, à l’image d’une île en chute libre. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La « génération fin du monde » mène la contestation qui bouleverse Haïti« Plus d’espoir »Dans ce qu’il reste de son service pédiatrique, ici, à l’hôpital Immaculée Conception, Miss André fait le décompte en peu de mots : « Plus d’oxygène, plus d’instruments ni de médicaments, un seul thermomètre pour tout le bloc : on n’a plus rien. » Les lieux tiennent autant de la citadelle abandonnée que du tombeau. Les portes et les hautes grilles sont défoncées. Partout, les salles sont dans le noir complet, sans électricité. C’est la direction qui décide d’activer le groupe électrogène. « Elle le fait pour les opérations essentiellement, après c’est en fonction des réserves d’essence », précise la responsable. La semaine dernière, une petite fille de deux ans et demi a débarqué en urgence pour des problèmes respiratoires. Le moteur a tourné pendant trois heures. Mais, le temps de trouver une bonbonne à oxygène en état de marche, la fillette était morte. Le 21 septembre, un groupe d’une centaine d’hommes a forcé les portes de l’établissement. Ils ont tout saccagé pendant deux jours. Le personnel médical a été agressé, le peu d’argent, volé. Une femme de 70 ans a été violée. L’hôpital est resté fermé jusqu’au 4 novembre. Depuis, peu de patients sont revenus. Par peur. Les quelques infirmières et médecins qui ont choisi de réoccuper leurs postes ne portent plus de blouses de travail, pour les mêmes raisons. « Dans le passé, nous avons eu notre lot de catastrophes, mais jamais nous n’avions été attaqués », souligne Miss André. Et puis ceci : « C’est comme s’il n’y avait plus d’espoir dans ce pays, la vie nous a quittés. » Automobilistes rançonnésMême discours à Port-au-Prince. Derrière le haut portique métallique, gardé par cinq vigiles lourdement armés, l’hôpital Bernard Mevs, un centre de référence en matière de traumatologie en Haïti, tourne à bout de bras. « Nous avons moins de problèmes d’acheminement de l’essence pour faire tourner nos générateurs, mais nous commençons à manquer de médicaments et surtout de moyens », admet un médecin qui préfère taire son nom. Depuis le retrait de la Croix-Rouge américaine en 2011, le centre ne bénéficie d’aucune aide financière. Une situation tendue rendue encore plus difficile par la fermeture, en décembre 2018, après six années d’activités, de l’hôpital de Médecins sans frontières de Tabarre, spécialisé dans la prise en charge des traumas. Depuis le début du mouvement « peyi lok », l’hôpital a soigné 230 plaies par balle gratuitement. Une affluence qui a obligé la direction à ne maintenir que les soins d’urgence et à évoquer une possible fermeture du centre. Plusieurs employés ont été mis en disponibilité. Sur la route qui mène à la prison civile pour femmes de Cabaret, petite ville située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale, plusieurs carrefours incendiés se succèdent à un rythme d’enfer. Les pneus et les détritus y brûlent sous un soleil de feu. Des jeunes parfois cagoulés rançonnent les automobilistes pour quelques menus billets : « Contre Jovenel ! », disent-ils. Manifestation à Port-au-Prince le 18 novembre 2019. VALERIE BAERISWYL / AFPDans le centre pénitentiaire repeint à neuf, l’inventaire des problèmes devient lui aussi rapidement emblématique de la crise. Stocks de nourritures épuisés, électricité aléatoire en raison du manque d’essence, kits d’hygiène et d’eau potable à un seuil limite. La jeune inspectrice Edith Laguerre ajoute d’un même trait : « Comme dans toutes les prisons du pays, les visites sont suspendues pour des raisons de sécurité et le confinement aux cellules encouragé. » Dehors, Maykel Berise, 28 ans, s’apprête à déposer un sac de nourriture pour sa compagne, Lovely Pierre, 22 ans, détenue depuis un an. Il dit venir deux fois par semaine. « Sans cela, elle aurait du mal », glisse-t-il. Lui se débrouille comme il peut. Il élève seul leurs deux enfants. Comme 73 % de la population carcérale d’Haïti, Lovely est en attente de jugement. « La situation empire : avec les blocages, notre avocat ne veut plus venir, le dossier croupit et nous, on attend, impuissants. » Maykel ajoute : « Virer Jovenel est une chose, mais c’est tout le pays qui doit changer. » Cycle infernal de crisesPour la première fois, le 9 novembre, la plupart des partis de l’opposition se sont accordés pour demander le départ sans condition du président. Réunis à Port-au-Prince, ils ont évoqué la formation d’un gouvernement de transition avec à sa tête des technocrates. Le temps de réfléchir à de nouvelles institutions pour tenter de sortir, de l’avis de participants, de ce cycle infernal de crises et de coups d’Etat qui a vu depuis les premières élections démocratiques en 1990 une succession de douze présidents. « Ce n’est pas une crise “ordinaire” que nous vivons, mais l’expression d’une volonté générale pour un nouvel ordre social, souligne l’écrivain et poète engagé Lyonel Trouillot. C’est la fin de ce système d’inégalités que réclame la population. Les Moïse Jovenel, les Michel Martelly [son mentor et prédécesseur] ont permis, par leur cupidité et leurs pratiques répressives, de voir le système dans son horreur. » Le président Jovenel, un homme d’affaires encore soutenu par de riches familles haïtiennes, des bailleurs de fonds et l’administration de Donald Trump pour avoir récemment désavoué le régime vénézuélien de Nicolas Maduro après des années de partenariat, dit, lui, vouloir s’accrocher. Il serait « irresponsable » de démissionner, a-t-il affirmé. Assis dans la pénombre de la salle pédiatrique de l’hôpital Immaculée Conception, Anhony caresse délicatement la tête de sa petite fille allongée dans un des rares lits occupés. « Je n’ai pas d’argent pour aller ailleurs, explique-t-il. Et puis, je n’ai pas peur, dès demain j’irai manifester à nouveau. Ce pays est arrivé au bout de quelque chose, il n’y a pas de continuité possible. » Le temps d’un instant, son sourire est venu éclabousser de façon magistrale la désolation des alentours. |
|