Initiée par nos partenaires en 2018, la plate-forme LEKOL, projet d'enseignement via les ressources numériques est en recherche de cours de tous niveaux et pour toutes les disciplines. Vous pouvez nous en faire parvenir, les responsables du projet se chargeront de les adapter pour leur mise sur réseau.
LEKOL, projet d’enseignement à distance 1. Contexte Le climat d’insécurité lié aux troubles socio-politiques et la récente pandémie du coronavirus ont mis à rude épreuve le système éducatif haïtien. Tel que nous l’avons constaté, la résilience n’est pas au rendez-vous. Rares sont les écoles qui ont réussi à garder le contact avec leurs élèves pour continuer l’effort de formation et d’évaluation. Cette fragilité de la continuité des activités scolaires s’ajoute aux trois problèmes qui minent de l’intérieur l’éducation en Haïti : la disponibilité, l’accès et la qualité. Il convient ici de rappeler que (1) nous ne sommes pas encore arrivés à produire une offre capable de satisfaire la demande de la population en âge de scolarisation ; (2) les parents les plus déterminés à garantir une éducation à leurs enfants doivent passer par un vrai parcours de combattant ; (3) le contenu et la qualité de l’instruction varient suivant le statut de l’école fréquentée. L’OPPORTUNITÉ Le Centre pour la promotion de l’excellence, de la culture et de la citoyenneté (CPECC), fondé et dirigé par l’écrivain Gary Victor, l’Association des professeurs de français et de créole d’Haïti (APROFH), le Centre Education pour Tous (CET) fondent la présente initiative sur le constat d’une large utilisation à travers le monde et, dans une moindre mesure, en Haïti, des solutions de Formation à distance (FAD) axées autour des technologies de l’internet et du multimédia. Ces solutions représentent une forte opportunité dont l’exploitation rationnelle par des acteurs et partenaires appropriés peut aider à atteindre trois grands objectifs :
La réalisation du projet doit passer par les accomplissements suivants :
Résultats Indicateurs Résultat 1 : Les écoles pilotes ont un espace dédié pour mettre à la disposition de leurs élèves des cours sous forme de texte, audio ou vidéo. 20 écoles pilotes sont inscrites sur la plateforme et la testent sur une période de trois mois. Résultat 2 : Les élèves ont accès à la plateforme et aux contenus de leurs écoles en se servant uniquement d’une carte SIM (Digicel ou Natcom) 20 000 élèves inscrits dans les écoles pilotes ont accès à la plateforme. Résultat 3 : Les élèves peuvent s’autoévaluer grâce aux exercices proposés sur la plateforme et ainsi combler leurs lacunes. Le taux de réussite aux examens pendant la période augmente d’au moins 20% Les écoles pilotes constatent une meilleure appropriation des connaissances par leurs élèves et un fort taux de réussite aux examens. Résultat 4 : Un espace avec des cours standard de qualité est créé pour des apprenants ne faisant pas partie des écoles pilotes Une cinquantaine d’apprenants non scolarisés utilisent la plateforme pour se former. Résultat 5 : Des enfants non scolarisés dans les écoles pilotes ont accès à des cours et contenus de qualité
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Les travaux d'électrification de l'école sont achevés ! Malgré la situation catastrophique que vit le pays, nos partenaires du CET sont loin de rester inactifs. Le rapport qu'ils nous ont envoyé en novembre témoigne de la diversité et de la qualité de leurs actions :
Haïti a connu au cours de ces derniers mois des moments particulièrement difficiles :
- RÉPONSE AU SÉISME DU 14 AOÛT 2021
Survient brusquement la révocation de la directrice, Ruth Pyram. Nouvelle préoccupation ! Une équipe du CET multiplie les contacts et les démarches en vue de porter le maire à retourner sur la décision en réintégrant Ruth. On a obtenu gain de cause après 3 semaines de négociations. Ruth a donc repris ses fonctions mais ce n’est pas fini ! Bref ! Vous aurez les infos sur le fonctionnement de l’école la semaine prochaine. On a commencé à travailler avec Ruth là-dessus mais la conjoncture a tout foutu en l’air.
Sherly et Schebna Suite au séisme du 14 août, nos partenaires du CET ont élaboré un plan de gestion de l'aide humanitaire, SOS Grand-sud :
Axes d’observation et de suivi élaborés par le Centre d’Éducation pour Tous (CET) Mise en contexte Suite au séisme qui s’est produit dans le Grand Sud le 14 août 2021 dernier, pas mal de structures locales et étrangères manifestent leur volonté d’aller au secours des sinistrés. Le Centre d’Éducation pour Tous (CET) s’implique dans le même objectif comme il avait l’habitude de le faire lors de l’épidémie de choléra et du séisme en 2010. De ce fait, à côté de son intervention axée sur l’appui psychosocial, il compte aussi avoir un regard autocritique et critique de l’intervention des différentes structures sur le terrain. Ceci va être possible grâce au travail d’observation et de suivi d’un comité dûment constitué à travailler sur le terrain. Ce comité d’observation et de suivi sur les différentes structures allant distribuer des kits et assurer une prise en charge psycho-médicale aux sinistrés du Grand Sud aura pour : Objectif général Relever les irrégularités ou les aspects critiques perpétrés dans la distribution des kits et la prise en charge psycho-médicale. Objectifs spécifiques :
Haïti martyr... Le 14 août au matin, un violent séisme de magnitude 7,2 s'abat dans la presqu'île du Sud-ouest (villes des Cayes et Jérémie). Le 18 août on déplore plus de 2000 morts et des milliers de blessés. Des informations précises dans Une Semaine en Haïti n° 1508. Bilan provisoire le 16 août dans ce tweet de Robenson Geffrard : La guerre des gangs armés sur la commune de Martissant a provoqué un exode urbain remarquable, de nombreuses familles ont abandonné leur maison pour trouver refuge à Carrefour. L'écrivain Gary Victor raconte un spectacle de désolation : Je viens de traverser Martissant. Je n'ai jamais vu un spectacle pareil. Quartiers fantômes. Tout est fermé. Désert. Pas même un chien dans les rues. Le commissariat semble être abandonné. Pas un policier en vue. Les radotages du Premier ministre de facto ! Quelques rares véhicules publics et privés sur la route, par endroits, défoncée. Ceux qui portent les armes en Haïti, bandits ou policiers -tout se confond maintenant- sont à la fois abrutis, assassins, imposteurs. Car des bandits se déplaçant dans une ville fantôme n'ont plus de bouclier humain. Sauf que notre police aux ordres d'un pouvoir mafieux n'a nul besoin d'appréhender les bandits. Pendant ce temps des milliers de personnes sont sans abri. Tous leurs avoirs sont en péril, peut-être perdus. Une belle merde, ces hommes au pouvoir !!! Escalade de la violence d'état en Haïti : réactions "à vif" de deux auteurs, 9 février 20212/10/2021 Depuis le 7 février 2021, date de fin de mandat du président Jovenel Moïse, une crise politique embrase Haïti : lire Une semaine en Haïti n°1480, 3 février 2021 La vision choc immédiate de deux intellectuels haïtiens, Gary Victor et Lyonel Trouillot : GARY VICTOR Gary Victor est écrivain, dramaturge, publiciste et journaliste haïtien. Considéré comme l’écrivain le plus populaire et le plus lu en Haïti, il a écrit une cinquantaine de romans et recueils de nouvelles. Président fondateur du CPECC (Centre pour la promotion de l’excellence de la culture et de la citoyenneté), une association qui œuvre avec nos partenaires du CET (Centre d’éducation pour tous) et de l’APROFH (Association des professeurs de français et de créole en Haïti) pour l’éducation de jeunes haïtiens démunis. Il nous livre dans cette page sa vision de la crise politique en Haïti en ce début février 2021, une analyse impitoyable : Cela m'a choqué la célérité avec laquelle certains se sont empressés de reprendre une opinion, un diktat du Département d'État américain. Nations Unies, Union Européenne ! Elles peuvent se dire nos amies, des amies en vérité bizarres, car sont prouvées leur complicités, leurs associations avec tout ce qui est glauque, kleptomane, trouble, assassin dans ce pays. Il y a quelque chose que nous Haïtiens nous ne devrions pas leur pardonner. Nous avons la mémoire courte. Parce que, nous aussi, nous sommes sans respect pour nous-mêmes. Ils ont empoisonné nos rivières avec leurs excretas. Plus de 250.000 Haïtiens ont été contaminés par le choléra. Plus de 20.000 en sont morts. Plus... Plus que le Covid 19 à date. Eux, avec la servilité de nos gouvernements bidons, ils ont nié, tout fait pour cacher la vérité et pour ne pas indemniser le pays. Nous sommes un véritable trou noir qui semble brasser la lie de la planète et de notre terre. Avec Martely, puis Jovenel nous frôlons les abîmes de la malfaisance et de la médiocrité avec, pour couronner le tout, une société civile en lambeaux et une opposition qui peine, qui peine, qui peine sans pouvoir prendre de la hauteur. Il serait intéressant de savoir les vrais intérêts stratégiques des États Unis en Haïti. Ces intérêts semblent liés à la nécessité de gouvernements voyous. Et ils ont fait en sorte que plein de secteurs nationaux se satisfont du banditisme légal. Mais les conditions de précarité en Haïti et tout ce qu'elles engendrent font que l'étranger ne trouve toujours que de piètres domestiques, de piètres courtiers, incapables d'exécuter de manière intelligente leurs desseins malfaisants d'où cette instabilité permanente. Et le peuple haïtien dans son ensemble comprend de plus en plus le jeu, les félonies, les traîtrises. Mais avec les gangs contrôlés par le pouvoir, un appareil judiciaire corrompu, une police gangrenée, une presse en partie achetée, des fonctionnaires internationaux qui font leur beurre en Haïti et de nombreux membres de l'opposition qui se la jouent perso, font double ou triple jeu, bref la corruption généralisée, la partie est plus que difficile. En Haïti, les crimes économiques, les crimes de sang ne devront pas rester, cette fois, impunis. Il faut que ce soit la première mission d'un gouvernement élu. Cela ne doit pas être négociable. On est allé jusqu'à séquestrer un juge de la cour de Cassation sur la base d'un scénario troué de toutes parts. Complot contre la sécurité de l'État ! Il y aura, j'en suis sûr, bientôt en Haïti, un vrai procès pour association de malfaiteurs en vue de la destruction de notre État, avec mise en place de structures pour la réalisation d'un génocide type Rwanda. L'armement des gangs n'a que ces objectifs : Contrôle des quartiers populaires à fort potentiel de vote pour ainsi manipuler les élections, destruction de l'État pour en faire totalement un État bandit avec possibilité d'un génocide à la Rwanda et faire d'Haïti une poubelle rentable pour les tenants du pouvoir. Il faut continuer à se battre pour la légalité, pour redonner à ce peuple à qui on a tout pris, même son petit quotidien difficile, même ses plus minimes espoirs, ce à quoi il a droit. Gary Victor, 09 février 2021 |
Pour les étudiants et les scolaires, lancement en janvier 2021 d'un concours international d'écriture autour du thème "trois territoires et des valeurs en partage", organisé par l'Université de Guyane, en collaboration avec ses partenaires d'Afrique et d'Haïti. En Haïti, la coordination de ce concours est assurée par nos partenaires le CET, l' APROFH et le CPECC. Voir l'article du Nouvelliste du 30/12/2020. |
Le 20 décembre, c'est Noël pour tous les enfants aidés par le CET, un moment de fête et de joie partagée.
Le 26 novembre, c'est la journée internationale des professeurs de français, organisée par nos partenaires le CET, L'APROFH et le CPECC. Jeunes scolaires à vos plumes pour écrire une lettre à votre meilleur professeur de français !